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Grève émotionnelle au dépôt TEC de Jemeppe-sur-Meuse

 31 octobre 2023 14:45   Seraing


Si vous êtes usagers de la TEC, vous avez sans doute remarqué qu’aucun bus n’est sorti du dépôt de Jemeppe ce mardi. Une vingtaine de lignes ont été impactées en raison de la grève émotionnelle du personnel suite aux deux incidents qui se sont passés hier en fin de journée à la gare routière. Une rencontre a été organisée en fin de matinée entre les syndicats des travailleurs et les autorités communales afin d’enrayer le phénomène d’insécurité.

Ce mardi matin, le dépôt TEC de Jemeppe sur Meuse était à l’arrêt. Sur la vingtaine de lignes concernées, aucun bus n’est sorti du dépôt. Pour cause, une grève émotionnelle lancée par le personnel en réaction à deux incidents hier en fin de journée à la gare routière. "Deux bus ont été la cible, hier soir, de tirs.explique Fabian Quintiens, secrétaire régional de la CGSP. "On ne sait pas exactement de quel type, si c'est une carabine à plomb, si c'est un pistolet airsoft. Toujours est-il que deux vitres ont été brisées.continue-t-il. 

De son côté, la direction du TEC condamne les faits qui se sont passés lundi. Elle a directement mis en place des dispositions pour ses travailleurs. "La direction du TEC prend bien évidemment très au sérieux la situation. Elle a déjà enclenché tout un plan d'actions, notamment pour renforcer les formations à destination des chauffeurs afin qu'ils puissent détecter très rapidement la situation de conflit et l'apaiser. Mais elle renforcera également, par une brigade de sécurité à bord des bus.explique Lara Youssef, porte-parole adjointe du TEC. 

Insécurité chez les travailleurs

Au dépôt de Jemeppe, c’est une dégradation de plus qui a suffi pour susciter la colère des travailleurs. Les syndicats déplorent un phénomène d’insécurité à la gare routière. Pour Vincent Van Der Weide, délégué CGSLB, cette insécurité est factuelle : "C'est clairement des agressions, des bagarres, des bandes. C'est un lieu de deal, de squat. Donc évidemment, c'est un coupe gorge, en fait, comme on appelle ça. L'infrastructure n'est quand même pas optimale. Le manque d'éclairage et tout ça. Voilà, le sentiment est là et c'est un cocktail Molotov pour l'ensemble du personnel."

Une réaction directe

En fin de matinée, les délégués syndicaux ont été rapidement entendus par les autorités communales et la police de Seraing. Selon la bourgmestre de la ville, Déborah Géradon, un renforcement de la sécurité devrait être mis en place : "On veut pouvoir rassurer les conducteurs de bus et donc on les a rassurés sur la présence de caméras. On veut pouvoir augmenter la luminosité pour qu'ils se sentent plus en sécurité. On a également prévu l'élagage des différents arbres pour que personne ne puisse se cacher derrière la végétation.

Les chauffeurs du TEC pourront normalement reprendre leur service dès demain matin.

G.Lafuie