Le Minotaure sensible, c’est Fabrizio Borrini lui-même. Cette figure mythologique, un monstre fabuleux au corps d’homme et à la tête de taureau,  incarne la puissance mais en même temps la fragilité, une certaine fêlure assumée.

Dans les œuvres proposées à l’ancienne Banque de Rome, rebaptisée Banque des Imaginaires par l’artiste, on découvre aussi bon nombre de personnages qui évoquent le sacré féminin et le sacré masculin. Tous deux s’entrecroisent, parfois avec sensualité et même érotisme.

Même si quelques toiles sont proposées en noir et blanc, la plupart se déclinent en couleurs vives et franches. Fabrizio Borrini utilise des outils très simples comme les marqueurs Posca, aborde ses réalisations de manière très naïve, immédiate, dans une démarche qui relève presque de l’écriture automatique, dit-il.  Ponctuées, bordées de cases reprenant des pictogrammes, ses toiles ne cachent pas qu’il vient du monde de la BD. C’est à l’âge de 30 ans qu’il s’est dirigé vers la peinture et ne l’a plus quittée en proposant un univers souvent qualifié de tribal ou d’ethnique.

Fabrizio Borrini travaille sur un nouveau projet de BD ou plutôt de roman graphique. A l’occasion de ses 40 ans de carrière, il prépare une exposition rétrospective qui devrait se tenir à l’automne prochain.

L’exposition « Le Minotaure sensible » est à découvrir dans les anciens locaux de la Banque de Rome, place Xavier Neujean, à Liège.

Elle est accessible aux heures d’ouverture du magasin USA Import du mardi au samedi de 12h à 18h.
L’artiste sera présent du mardi au vendredi de 14h à 17h et le samedi de 15h à 17h00 ou sur rendez-vous au 0498802925.

F. Bonivert