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Les mouvements de jeunesse cherchent désespérément des lieux de camps d'été !

 11 fevrier 2023 09:12   Belgique


Les mouvements de jeunesse vivent un moment compliqué : plus de 420 groupes, tous mouvements de jeunesse francophones confondus, cherchent encore un endroit à louer pour organiser leur camp d’été cette année. Ce nombre représente 18 % des groupes, soit 17 300 enfants. 

Ils lancent donc un appel à tout qui peut les aider, que ce soit des propriétaires de bâtiments, des directeurs d'école, des communes, des propriétaires de prairies....  

Que manque-t-il ?

Pour pouvoir organiser leur camp cet été et proposer aux enfants ce moment attendu toute l’année, les animateurs et animatrices responsables sont à la recherche de 424 logements :

  • 275 bâtiments (écoles, salles des fêtes, infrastructures sportives, ).
  • 149 prairies pour y planter des

Pour quand ?

La majorité des groupes encore en recherche d’un lieu de camp sont les groupes qui ont été forcés de décaler leurs dates habituelles de camp de la première à la deuxième quinzaine de juillet, en raison de la réforme du rythme scolaire. C’est pourquoi plus de 80% des groupes en recherche d’un lieu de camp organisent leur camp entre le 15 et le 30 juillet. Cette modification du rythme scolaire dans l'enseignement francophone a aggravé une situation de pénurie d'endroits de camps déjà réelle. 

Corolaire de la réduction du nombre de semaines de vacances d'été : les animateurs et animatrices font état d’une explosion des coûts de location. Certaines prairies se louent désormais plusieurs milliers d’euros, soit bien au-delà des 1,5 € par participant par nuit préconisés par l’asbl Atouts Camps, experte en la matière. 

Les groupes de mouvements de jeunesse rencontrent également des difficultés à partager désormais le matériel, tel que les tentes, puisque les groupes partent en camp durant les mêmes périodes. Pour les grands groupes s’ajoute également la problématique de la taille des groupes, limitée par certains règlements communaux.

Quelles actions mises en place ?

Les mouvements de jeunesse ont tenté d'anticiper cette situation. Des pistes de solutions ont été mises en place :  

  • Beaucoup d’espoirs reposent encore sur les bâtiments scolaires. Les écoles représentent en effet un large champ des possibles! Un recensement des lieux scolaires disponibles a été lancé en juin 2022 auprès des directions d’écoles mais seuls 0,7 % des établissements ont répondu. Les fédérations contactent actuellement les directions d’écoles et  une large campagne de communication afin de les convaincre de mettre leurs infrastructures, souvent vides durant l’été, à disposition pour les camps est annoncé sous peu.
  • Plusieurs appels ont été lancés auprès des provinces et des communes de Wallonie et de Bruxelles... sans retour pour le moment
  • Les groupes locaux eux-mêmes (unités scoutes, patro locaux, unités guides, etc.) se sont mobilisés. Près de 56 groupes ont sollicité un subside proposé par la ministre de la Jeunesse, Valérie Glatigny, pour réaliser les travaux nécessaires à la transformation de leurs locaux en endroits de camps. Mais cela ne suffira pas.
  • L’asbl Atouts Camps accompagne aujourd’hui plusieurs propriétaires afin d’aboutir, à long terme, sur la labellisation d’une quarantaine d’endroits de camps supplémentaires. D’ici le mois de mars, une campagne de communication importante sera également lancée auprès d’une centaine d’agriculteurs susceptibles de proposer de nouveaux lieux de camps.

Qui peut aider ces associations à assurer les camp d'été 2023 est largement invité à se manifester ! 

 

Alain W