Après sept ans d’attente, la Coupe d’Europe de karaté wadokaï était de retour en Basse-Meuse. Avec un hall omnisports de Hermalle-Sous-Argenteau habillé des drapeaux de 18 nations pour sa 48e édition.

"On a battu notre record de 2016 quand on avait organisé la Coupe d'Europe à Visé. On a 450 inscriptions et en termes d'enregistrements, on est à plus de 750 personnes", explique l'un des organisateurs, Jean-Paul Tornatore et ancien champion d'Europe et du Monde de Wado-Ryu.

Ces centaines de karatékas présents pratiquent le wado-ryu, un style de karaté qui prône souplesse et simplicité avec des postures plus hautes et des techniques plus enroulées et plus fluides. La compétition était divisée en deux parties. Les combats ou kumite sont généralement plus inscrits dans l’idée commune de tous mais les katas sont tout aussi importants et demandent une maitrise extreme de certains gestes.  Deux des six combattants liégeois du tournoi nous évoquent leurs expériences durant cette épreuve.

"C'est vraiment la pureté du mouvement à avoir, être le plus précis possible. Ici, j'ai été éliminée au premier tour mais on va essayer se ratrapper demain", nous confie Laura Wathelet, combattante du Seishan Karaté Club Devant-Le-Pont tandis qu'Elinor Stasse, membre de l'Academy Karate Tornatore, a décroché le bronze dans la catégorie 14-15 ans en kata. "J'ai gagné au premier tour mais été éliminée au second. J'ai été ensuite repêchée avant de m'imposer. Venir ici, c'est une expérience enrichissante."

L’un des autres points centraux de cette Coupe d’Europe, c’était cette démonstration de para-karaté où une petite palette des 26 catégories de l’Inclusive Karate Federation ont été présentées. L’occasion de faire un pas de plus vers l’inclusivité. "C'est la première fois qu'on a pu voir des personnes en chaises électriques performer, c'est très rare car cette catégorie n'existe pas. Il y a aussi des catégories de personnes avec des handicap mentaux qui sont différenciés." 

Franck Duboisse était le maître de cérémonie de cette démonstration. Sextuple champion du monde dans diverses catégories de para-karaté, ce dernier revêtait le costume d’arbitre de confort. "Etant donné qu'il y a toujours ne incapacité ou un trouble mental, il est de mon rôle de les aider avec les couleurs et des fois, de les aider dans le kata pour performer. Le but du jeu, c'est d'arriver à rendre la performance possible et pas à mettre les gens en échec. Il faut savoir que dans l'IKF, tout le monde reçoit une médaille. C'est très valorisant our eux. Ils voient du pays, du gens, ils sont insérés dans une compétition. C'est franchement un magnifique pas qui a été par la Wadokai Karate Federation aujourd'hui."

Avec des disciples du kendo et du kobudo pour représenter d’autres arts martiaux, cette idée de vouloir ouvrir cette Coupe d’Europe à tous a en tout cas été parfaitement respectée à Oupeye.