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Bourse d'échange de graines pour se réapproprier fruits et légumes locaux

 03 fevrier 2024 15:33  


A vos graines citoyennes et citoyens ! A la Cité s’Invente, cet éco-centre niché dans les coteaux de la Citadelle, une bourse d’échange de graines était organisée ce samedi. Les semences locales de nos jardins et potagers sont à l’honneur 

« Le but de cet événement, c'est de se réapproprier le pouvoir de cultiver soi-même. On peut cultiver dans notre jardin ou même sur un petit bout de terrasse. On peut cultiver même à l'intérieur. Ici, aujourd'hui, par exemple, on apprend à cultiver le curcuma à la maison et donc c'est cultiver les choses qu'on va manger, relocaliser la nourriture et c'est aussi cultiver tout ce qui est plantes médicinales. », explique Leslie Laurent, animatrice chez Soralia.

Un moment de partage de ressources et de connaissances. Les passeurs de graines distribuent leurs bons conseils. Récolter des graines c’est à la portée de tous, il faut juste quelques bases : 

« C'est facile oui, mais tu ne sais pas tout faire, explique le maraîcher Dimitri Cranshoff. Par exemple, tout ce qui est tomates, c'est super facile à faire. La plupart des courges, c'est assez facile à faire. Une fois qu'on la récolte, il suffit de récupérer les graines, les passer au chinois, les rincer, rincer, rincer et après, il faut les mettre dans un panier en osier bien aéré, sur un essui. Une fois que vous avez fait ça, il suffit simplement de la remettre à l'ombre dans une pièce qui n'est pas trop chauffée. Et la graine peut se garder cinq, six, sept ou huit neuf dix ans.

Hubert Lambot-Dupuis vient chaque année depuis Charleroi pour échanger ses graines de tomates : « Ça nous plaît bien puisqu’on est amateur de les faire. On trouve que c'est un moyen de se réapproprier son alimentation, c'est vraiment quelque chose de nécessaire. Au moins, on sait ce qu'on mange et on n’est pas tributaire de deux ou trois variétés des grands magasins. Et ici, ce sont des semences reproductives, ce ne sont pas des semences hybrides. »

Les jardiniers amateurs peuvent aussi se rendre à la bibliothèque de Saint Léonard, où une grainothèque est disponible. Un espace collaboratif d’échange de graines récoltées par des particuliers pour conserver la biodiversité de notre région. 

A. Gerday