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Blocus à la Citadelle pour les futurs infirmiers

 15 juillet 2024 16:20  


L’été est enfin là, mais les étudiants infirmiers et infirmières n’ont pas le temps d’en profiter.   Ils sont venus étudier leurs cours d’anatomie ou de pharmacologie ce lundi matin, dans un espace aménagé à la Citadelle. L'hôpital organise un mois de blocus, dans des conditions optimale : wifi, repas, et activité de détentes sont prévus, entièrement gratuitement 

« On a un environnement qui est adapté pour avoir un bon lieu d'étude. Parce qu’on sait très bien qu’en seconde session, chez nous, ça ne nous motive pas trop. Puis en plus de ça, on a des infirmiers, médecins tout ça, qui viennent un peu nous voir et qui peuvent répondre aux différentes questions qu'on a », se réjouit Valentine Baar, étudiante en premier bac en soins infirmiers à l’Helmo

Un métier en pénurie 

Depuis plusieurs années la profession est en pénurie et le nombre d’inscrits diminue, notamment depuis le covid et l’allongement à quatre ans d’étude. En organisant ce blocus, l'hôpital espère former un premier contact avec peut-être de futurs collègues : 

« Il faut savoir que 80-85 % des recrutements que nous faisons, nous le faisons grâce aux stages, parce qu'ils sont bien en stage chez nous, qu’ils connaissent l'institution, qu’ils ont été accompagnés dans le cadre de ce stage, qu'ils connaissent les équipes et donc c'est la principale porte d'entrée, explique Dominique Putzeys, directeur du département infirmier et paramédical. Maintenant, c'est vrai que ce genre d'activité permet de comprendre, de connaître l'Hôpital, permet de renforcer le lien et la rencontre entre les professionnels de santé et les réseaux d'enseignement et les étudiants, bien entendu. Et ça permet également une certaine connaissance de l'infrastructure mis à disposition. Mais l'objectif, c'est surtout qu'ils soient diplômés et qu'ils réussissent. » 

Pour les aider les étudiants et étudiantes peuvent compter sur le soutien du personnel soignant qui partagent son savoir et son expérience, comme Stéphanie Absil, infirmière en cheffe en gastro-entérologie  : 

« On a un métier qui est magnifique. Je ne dirai jamais le contraire, par contre, c' est très difficile parce qu'il y a des exigences énormes avec des responsabilités mixtes. Et donc du coup, oui, je comprends que le métier soit en pénurie, mais par contre je maintiens le fait que ce travail est magnifique. Ce genre d’évènement, c'est très chouette pour différents niveaux, ça permet de se retrouver ensemble, donc s'ils ont une question, ils peuvent les poser entre eux. Nous, on passe de manière ponctuelle avec mes collègues pour répondre à leurs questions, mais aussi tout le côté RH où on peut leur proposer de venir chez nous, de les faire venir comme jobistes ou alors justement de venir visiter pour voir ce que c'est réellement. »

C’est le premier jour de blocus à la citadelle, une quinzaine d'étudiants seulement sont inscrits pour cette journée. Mais le beau temps n’aide pas. On leur souhaite en tout cas courage et bonne étude.   

A. Gerday