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Les violences conjugales, discours de la rentée judiciaire

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 01 septembre 2023 16:00   Liège


À Liège, les discours de la rentrée judiciaire, dont la mercuriale, ont été prononcés dans la salle du Conseil Provincial. Outre les chiffes de l’année 2022 en matière de justice, différents thèmes ont été abordés comme les violences conjugales, la transition numérique de la justice ou encore les risques de régionalisation de la justice. 

À Liège, ce n'est pas le procureur général qui a prononcé la mercuriale de rentrée, mais le substitut du procureur général Nadia Laouar. Spécialiste en matière de criminalité entre les personnes, elle a abordé le thème des violences conjugales, qui représentent 12 % des dossiers entrants dans les parquets. S'il y a eu des avancées juridiques en la matière, il y a encore des choses à améliorer."C'est évidemment avant tout l'écoute et l'accueil des victimes. C'est l'application de cette politique dite de tolérance zéro. C'est l'information des victimes vis à vis des décisions qui sont prises. C'est l'évaluation des situations, le choix des moyens les plus adéquats pour protéger les personnes, le choix des solutions les plus adaptées dans la situation pour éviter la reproduction de la violence" explique Nadia Laouar, substitut du procureur général.

Autre thème abordé cette fois par la première présidente de la Cour d'appel, Évelyne Lahaye la numérisation de la justice."Le seul souci est évidemment, comme pour tout, de disposer des moyens financiers et du matériel nécessaire à réaliser au mieux cette numérisation de la justice. À titre d'exemple, il nous manque des seconds écrans pour nous permettre de visionner le dossier numérique parce qu'on ne peut pas, sur un même ordinateur et sur un même écran à la fois rédiger son projet et visionner le dossier numérique" explique Évelyne Lahaye, la première présidente de la Cour d'appel.

Quant au procureur général, Pierre Vanderheyden, il a relaté l'activité des parquets et tribunaux au cours de l'année 2022."Les plus grandes tendances au niveau de l'activité des parquets, c'est évidemment la disparition de tout le contentieux "covid "avec la fin de la crise. Et donc, c’est toute une activité qui a été perdue, mais qui a été remplacée essentiellement par des nouveaux phénomènes de criminalité comme par exemple la criminalité informatique qui prend un essor considérable" explique Jean-Baptiste Andries, le porte-parole du Parquet général.

C'est enfin le bâtonnier de Liège-Huy, maître Laurent Winkin, qui a clôturé les discours avec une mise en garde sur la "défédéralisation" de la justice voulue par nos voisins flamands. Une régionalisation qui entraînerait une perte de cohérence juridique et un surcoût difficilement gérable pour une Wallonie déjà endettée.