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Mesures des cours d’eau avant la tempête

 31 janvier 2022 16:30   Chaudfontaine


Des rafales entre 75 et 85 km/h et des précipitations étaient au menu de ce lundi. La tempête Malik est de passage chez nous. Depuis les inondations, de nombreuses personnes dans la vallée sont inquiètes quand la météo fait des siennes. Comment procède-t-on désormais pour prévenir de nouvelles crues ?

Du vent et jusqu’à 50 litres d’eau par mètres carrés localement, la tempête Malik peut faire des dégâts. Mi-juillet, la vallée de la Vesdre avait été surprise par l’eau. Depuis lors, les inondations ont-elles changé la manière dont on analyse les cours d’eau lors de tempêtes ?

« On essaye de renforcer nos moyens pour mieux prévenir des phénomènes tout à fait exceptionnels, comme on a connu au mois de juillet. Ils sont en fait beaucoup plus brutaux et beaucoup plus rapides. Je dirais que les moyens d’observations n’évoluent pas, mais, cependant, on est en train de travailler pour être plus rapides et pour mieux anticiper ces phénomènes extrêmes », indique Philippe Dierickx, le directeur de la gestion hydrologique du SPW.

Pour anticiper justement, les hydrographes sur le terrain réalisent deux types de mesures toute l’année pour obtenir des courbes théoriques liant le débit et la hauteur d’eau, des courbes dites de tarage. Deux appareils spécifiques permettent donc de mesurer respectivement ce débit et cette hauteur d’eau.

Les hydrographes lient ensuite les mesures de débits avec celles de la hauteur de l’eau pour indiquer un point actualisé sur la courbe. Lorsque l’appareil détecte un niveau anormal, un signal est alors envoyé. « Lorsque des cours d’eau sont mis en pré-alerte ou en alerte de crue, nous, nous sommes susceptibles d’être rappelés et d’avoir plusieurs équipes envoyées sur le terrain pour prendre plusieurs mesures lorsque l’eau est à son plus haut niveau. Cela nous permet d’avoir des courbes de tarage beaucoup plus précises », explique Robin Renard : technicien hydrographe.

De nombreux appareils de mesure avaient été arrachés lors des inondations. Depuis, ils ont été remplacés. « Le réseau est fonctionnel comme auparavant. Par contre, nous sommes en train de réfléchir à rehausser les appareils de mesure pour pouvoir être encore fonctionnels à des niveaux plus importants », conclut Philippe Dierickx.

La tempête annoncée n’a rien de comparable avec la mi-juillet, mais tout est mis en œuvre pour prévenir en cas de risque accru. Il est déconseillé de se balader dans des zones boisées, les parcs de la ville de Liège ont été fermés et le numéro d’appel 1722 a été temporairement activé pour les urgences non vitales.

O.G.